-II-

Vie et mort du cannabis...
ou de la graine au joint.




Vous voilà pétris de bons conseils et impatients de les mettre en pratique. Mais il ne faut pas fonder d'espoirs inconsidérés, car les premières tentatives sont toujours imparfaites, cependant les échecs creusent les sillons des futurs succès. Voyons maintenant concrètement comment faire germer, transplanter, faire croître et sécher ce qui épicera votre univers...


-1- La graine.

 

Le cannabis fait partie des rares espèces sexuées du règne végétal. Le plant mâle féconde les plants femelles en larguant au gré du vent le sperme contenu dans ses étamines.

Pour espérer une herbe à l'arôme fort et entêtant, il ne faut pas choisir ses graines comme un vulgaire gringo. Une herbe de qualité exceptionnelle engendrera au pire une descendance de bonne qualité. Sachez donc, si vous le pouvez, sélectionnez les graines des meilleurs crus.

Les graines qui ont des chances de germer ont une couleur qui va du marron foncé au gris clair avec une apparence vernissée ; les graines stériles sont blanches ou grises et ont perdu leur brillant et leur aspect poli en prenant une teinte mat.

Au bout de deux ou trois récoltes lorsque vous aurez maîtrisé le processus de culture, il sera temps d'investir dans des graines sélectionnées dans les serres hollandaises. Très onéreux, le sachet quinze de graine peut coûter jusqu'à 600F, mais il vous donnera une dizaine de plants dont la qualité dépassera celle de la meilleure thaïlandaise que vous ayez jamais fumée.(Cf Sensi Seed Bank (I-1))


-2- La germination.

Trois méthodes permettent de faire germer les graines  :

* Pour faire "partir " les graines, les faire tremper dans un verre d'eau tiède auquel on aura ajouté une ou deux gouttes d'eau de Javel afin de prévenir des moisissures. Lorsqu' une petite extrémité de racine pointe, retirer la graine et la planter à un centimètre de profondeur avec la pointe de la racine vers le ciel.

* On peut également utiliser une boîte à germer, confectionnée en recouvrant la face supérieure d'une boîte en bois ou en plastique d'un film plastique transparent et en fixant une lampe 60W classique au milieu du volume. Tapissez le fond de la boite de sable puis ajoutez du terreau mélangé à du sable.
Plantez régulièrement les graines, éclairez en permanence et arrosez toutes les six heures à l'aide d'un atomiseur pour que la terre soit toujours mouillée; la chaleur procurée par la lampe développera une atmosphère chaude et saturée en humidité qui déclenchera la germination.

* On peut enfin également directement planter deux ou trois graines en pot.


Dès que les premières feuilles apparaissent, il faut tout de suite placer les pousses sous les néons qui les éclaireront, vingt quatre heures sur vingt quatre.


-3- La transplantation.


Lorsque la graine germe, sa racine doit sortir dirigée vers le ciel, elle  opère ensuite un virage à 180° pour aller profondément s'ancrer dans le sol. Puis la graine s'extrait de la terre et se débarrasse de son enveloppe. Apparaissent alors deux petites feuilles rondes qui tomberont bientôt quand la première paire de feuille dentelée s'épanouira.

Les étapes de la germination :

 


C'est à ce moment au bout de cinq à dix jours qu'il faut transplanter la pousse.


Si vous avez plus d'une demi douzaine de pousses, mieux vaut prévoir de les transplanter dans des récipients intermédiaires du type verre en plastique contenant les mêmes couches de matériaux que celles décrit au premier chapitre et troués en leur fond.

Cette étape intermédiaire vous permettra de sélectionner les spécimens les plus beaux et les plus vigoureux quand ils auront atteint une quinzaine de centimètres.

  Si la germination n'a donné que quelques pousses ou que vous soyez sûr de la qualité de vos graines alors transplantez les directement dans de grands pots.

Dans tous les cas, la transplantation est une opération délicate car la surface des racines des plants est très sensible et fragile. Prenez soin de ne pas les sectionner ni de les brutaliser. Il se peut que vous perdiez quelques individus durant l'opération.


Bien qu'il soit encore trop tôt pour distinguer les mâles des femelles, lorsque les plants contenus par les verres en plastique auront développés trois ou quatre  paires de feuilles dentelées, après avoir perdu leur petites feuilles rondes, il sera temps de les sélectionner  et de les transplanter une dernière fois dans leur pots définitifs.



-4- La croissance.


Vous ne possédez qu'une paire de néons et avez choisi quatre de vos plus beaux plants pour les mettre en terre. Maintenant vous pouvez relâcher votre attention et jouir du spectacle de voir grandir jour après jour le fruit de votre labeur.
Conservez un éclairage au moins dix huit heures par jour pour accélérer la croissance et préparer l'étape décrite dans le chapitre suivant.

Petit jardin deviendra champs...

 

Après avoir laissé la plante s'acclimater pendant deux ou trois semaines à son nouvel univers et attendu qu'elle mesure au moins une trentaine de centimètres, vous pouvez adjoindre une dose engrais à l'arrosage.

Commencez progressivement en n'ajoutant la mixture qu'une fois tous les trois arrosages en divisant par deux la dose prescrite, ensuite vous pourrez augmenter la fréquence mais sans changer le dosage.


Vous devez également tailler au moins une fois votre plant, car cela lui donnera une allure plus touffue et augmentera jusqu'à 400% la production de têtes.

Tailler en sectionnant le plant sous la paire de feuille qui bourgeonne à l'extrémité du plant. Le plant se séparera en deux branches et ainsi de suite à chaque taille (ne pas dépasser les trois série de taille et  les espacer d'au moins trois semaines.)




-5- La floraison.


Voilà deux mois et demi que vos plants se développent et depuis leur naissance vous les avez soumis à un éclairage quasi continuel.Il est à noté, que contrairement à ce que colportent certaines rumeurs, cela  ne traumatise pas leur cycle biologique.

Il temps alors de provoquer la floraison en éclairant vos plants 12 à 14 heures par jour et en les laissant la nuit dans la plus stricte obscurité.
On simule ainsi le passage de la saison d'été à l'automne en forçant la plante à se reproduire.
Le moindre éclairage durant la période d'obscurité surtout pendant les deux premières semaines compromettra la floraison. Il est donc indispensable d'observer une certaine discipline et de reconnaître que nous sommes les serviteurs de la nature et non ses maîtres. Si vous devez évoluer dans la pièce où sont vos plantations, isolez-les le mieux possible par des cloisons ou des pièces de tissu et installez une ampoule de lumière verte (15F) dont la plante perçoit peu le spectre.



Au bout de deux à trois semaines, les fleurs commenceront à apparaître et il vous sera possible de  commencer à distinguer les plants mâles des femelles :

Les plants mâles sont plus grands et moins touffus que les plants du sexe opposé. Leurs fleurs apparaissent plus tôt que sur les plants femelles. Elles sont semblables à de petites bourses tombantes d'où partent les anthères qui contiennent le pollen. Il faut prendre soin d'arracher les mâles juste avant qu'ils ne fertilisent les femelles qui perdraient alors beaucoup de leur puissance.

Les plants femelles sont plus denses et plus massifs que les mâles; les femelles leur survivent de 3 à 10 semaines. Les fleurs sont constituées de pistils blanc et duveteux entourés de petites feuilles en forme de calotte.

La plupart des gens croient que les plants mâles ne sont bons qu'à finir en tisanes, ceci est partiellement faux car la teneur en THC du plant mâle n'est que très peu inférieure à celle du plant femelle, seulement le plant femelle est plus fourni, plus touffu et développe un grand nombre sommités florales qui concentrent le THC.


-6- La récolte.



Grande est la tentation lorsque les premières fleurs se développent de vouloir récolter le plus vite possible. Et nombreuses sont les premières expériences qui semblaient réussies mais laissent un goût d'amère déception à cause d'une récolte trop hâtive.
Durant les six dernières semaines la teneur en THC croît de 50 à 70%; alors ne laissez pas votre impatience gâcher de si long efforts.

   


Le temps de récolter vient lorsque les branches commencent à ployer sous le poids des fleurs; la tige prend une teinte pourpre violet mais l'instant précis de la récolte doit venir quand à peu près un tiers des sommités florales commencent à faner en se ternissant peu à peu. Arrachez alors votre plant et accrocher le la tête en bas au moins deux jours.


-7- Le séchage.

C'est dans le domaine ô combien délicat du séchage que circulent le plus grand nombre de recettes à la gomme qui métamorphoseront votre herbe en foin si vous les suivez.

Il faut absolument bannir l'utilisation du micro-onde et le four n'est à utiliser qu'avec des recettes bien éprouvées. Le principe à respecter est qu'il faut laisser le temps à l'eau de s'évaporer hors des tissus végétaux progressivement.

La technique la plus sûre à ma connaissance est de laisser sécher le plant au dessus d'un radiateur ou au soleil, durant cinq à quinze jours. C'est une méthode qui est toujours employée en Afrique et dans les pays producteurs de ganja.

Il ne vous reste plus maintenant qu'à emballer votre récolte dans des sachets plastiques étanches et de la conserver dans un endroit à température constante tout en fumant vos premiers pétards qui seront la juste récompense de vos efforts...




Bibliographie


Ce manuel a été plus que largement copié, plagié, voire littéralement pompé sur :

* Le petit livre rouge du cultivateur par le Prof. Kahn-Habys
* Le livre de poche du Cultivateur de Marijuana de William D.Drake, Ed Kaboul 1975
* Manuel du cultivateur de cannabis (auteur(s) inconnu(s))
* Catalogue Sensi Seed Bank
* "La bible" : Marijuana Grower's Insider's Guide by Mel Franck, Red Eye Press 1988

 

FIN