Les quatre éléments maîtres de l'alchimiste cannabiculteur...



-I-

Le Feu, la Terre, l' Eau et l'Air.



Combien d'apprentis cultivateurs de cannabis ont-ils vu leurs espoirs avorter ou jaunir ? Ils les avaient pourtant entourés de tout leur amour, ces petits plans; ils les avaient choyés, les nourrissant d'engrais spécial, aérant leur racines, allant même jusqu'à arroser le feuillage. Pourtant tout ces efforts et ce zèle ont été réduits à trois mauvais pétards de foin irritant parce qu'un seul de ces quatre paramètres essentiels a été négligé.



-1- Le feu de l'astre solaire.



Tout le secret d'une plantation réussie et qui donnera une herbe aromatique puissante réside en un éclairage adéquat. Les mécanismes chimiques qui participent à la croissance, au développement et la production de THC ont comme comburant les aliments puisés dans le sol mais ont comme carburant l'énergie du flux solaire.


La majorité des plantations en agglomération sont victimes d'une mauvaise exposition ,car le vilain plant rachitique posé sur le rebord de votre fenêtre de salle de bain orientée nord-est et exposé quatre heures par jour ne se métamorphosera jamais en un grand, beau et touffu buisson de cannabis.

La difficulté majeure dans la culture cannabitique en milieu urbain, et donc hostile, provient de la manière dont on réussit ou l'on échoue à recréer un éclairage le plus proche possible de celui que procure le soleil en été sous des latitudes plus tropicales.

Pour les privilégiés qui peuvent exposer leur plants au soleil et à l'abri des regards indiscrets, pas d'hésitation, notre vieil astre vaut mieux que tout les éclairages artificiels, si l'on dispose d'un ensoleillement direct d'au minimum huit à dix heures par jour. Sinon la technologie palliera l'ombre que vous subissez en apportant même quelques avantages...


En vue d'obtenir un développement maximum de vos plants il est nécessaire de connaître quelques rudiments de biochimie. La lumière blanche que nous recevons du soleil est constituée de l'addition de toutes les couleurs du spectre du visible allant de pourpre au bleu. Mais les réactions  de photosynthèse du plant absorbent surtout l'énergie des rayonnements Ultra Violet et bleu.
Rien ne sert d'installer un éclairage surpuissant si celui-ci délivre une lumière qui n'est pas adaptée.

Les lampes halogènes, par exemple, procurent une lumière avec des dominantes jaune rouge et infra rouge qui ont pour effet de faire croître de manière spectaculaire les jeunes pousses avant de les faire mourir brutalement.(Les pousses cherchent en fait désépérement à atteindre la lumière solaire en consommant toutes les réserves contenues dans la graine.)  


L'éclairage doit donc respecter des exigences en qualité spectrale et en intensité.

Intensité d'absorbion durant les réaction de photosynthèse
en fonction de la longueur d'onde rayonnée.
   



Le matériel d'éclairage qui provoquera le miracle de la nature est le seul investissement réellement indispensable
( pour la culture intérieure ).



- Aux Pays Bas vous trouverez des lampes au sodium ou au mercure dont l'achat ne se justifie que si vous avez  l'intention de consacrer une serre entière au cannabis (200 à 400 F par ampoule plus 500F par support.)

Le magazin d'horticulture Sensi Seed pourvoira les plus exigeants 
des horticulteurs.
Sensi Seed : Oudezijds Achterburgwal 150
(11h-18h dans le centre d'Amsterdam.)



- En France, la meilleure solution est de s'équiper en tubes néons spéciaux pour aquariophiles qui conjuguent le double avantage de ne consommer que très peu d'électricité et de délivrer une lumière adaptée et froide. Les tubes les plus courants et qui ont le meilleur rendement mesures 1m20.

(Type GRO LUX de Sylvania disponible au B.H.V. et chez la plupart des vendeurs d'accessoires d'aquarium pour 90F.) Mais il existe également des lampes à culot et des néons de dimensions plus réduites.


Trouvez dans les poubelles ou chez un brocanteur une rame porte tube et il ne vous restera plus qu'à bronzer en jardinant votre herbe. Il faut compter environs un tube de 1m20 pour un plant.

  Placez les plants à cinq centimètres des tubes au début de leur croissance en veillant bien à ce qu'ils n'atteignent jamais la surface des tubes puis éloignez les à une dizaine de centimètres au cours de la suite de leur croissance.

Il ne faut pas oublier qu'un plant placé deux fois plus loin recevra quatre fois moins de lumière, la meilleure économie d'énergie s'obtient en optimisant le placement des plants par rapport à la source d'éclairage.



-2- La terre de culture.



Philippe Pétain disait que c'est en brassant la terre de ses mains que chacun pouvait ressentir les origines paysannes qui sont enfouies en lui. Il est vrai que pétrir le terreau de vos plantations vous semblera sans doute être un geste immémorial comme si de tout temps les hommes avaient eut dans leur sang le besoin et l'envie de cultiver leur herbe en y attachant un lien presque filial.

Le cannabis boit beaucoup mais doit impérativement se développer dans une terre sèche capable de drainer l'eau que vous lui apporterez.

La taille du récipient qui contiendra votre plant durant sa maturation doit être proportionné à vos ambitions et vos espoirs : choisissez un seau, un pot de peinture ou un pot de fromage blanc pour restauration collective qui fasse au moins vingt centimètres de diamètre pour trente de profondeur.

 

Le drainage est essentiel; pour cela pratiquez de petits orifices au fond du récipient, déposez, sur cinq centimètres, un fond de caillasse  entièrement recouvert de sable, cela empêchera les orifices de se boucher et permettra d'écouler l'excès d'arrosage. Enfin confectionnez l'écrin de votre plant en choisissant un terreau qui ne retient pas trop d'eau (coefficient d'absorption) et qui soit neutre voire légèrement basique  (pH compris entre 6.5 et 8). Mélangez le avec une proportion d'environs 20%  de sable pourqu'une boule ,que vous confectionnerez dans vos mains, puisse garder sa forme mais s'effrite facilement.

La terre basique favorise l'apparition de plants femelles on peut donc si le terreau est acide rajouter de la chaux en infime proportion (une cuillérée à café pour cinq litres de terre), ou même de l'engrais, mais il faut alors faire reposer le mélange une semaine afin de dissoudre tous les éléments et le rendre homogène.




-3- L'eau.


 

La fréquence des arrosages :

La seule règle qui prévale en matière d'arrosage est  de donner à boire à vos plants lorsqu'ils ont soif.
Attendez que la terre ne soit plus mouillée pour arroser, qu'elle sèche en surface et soit très légèrement humide en profondeur.

Si vous noyez vos plants, leurs racines ne respireront plus et des champignons ou bactéries risquent de se développer et d'entraîner le pourrissement de la base du pied.



L'engrais ou le faux ami du cannabiculteur.

L'engrais n'est pas une potion magique car si son emploi maîtrisé peut donner de la vitalité à vos cultures, une seule surdose peut s'avérer aussi mortelle pour votre plant que l'ingestion de dix boites de mort aux rats pour vous.

 

Les principales déficiences des plantes en pot sont l'azote,le phosphore et le potassium, tout engrais commercial en contenant avec quelques oligos éléments fera l'affaire à condition qu'il ne rende pas la terre acide. Pour les puriste voici quand même la composition idéale de l'engrais pour le cannabis. Si vous avez l'intention d'en acheter, tâchez de trouver les dosages qui s'en rapprochent le plus.

Pour 7 litres de solution :   KNO3            1g

                                     NH4NO3        17g

                                     Ca(NO3)2      4g

                                     KH2PO4         1g

                                     MgSO4          2g



-4- L'air



Il est indispensable de renouveler l'air ambiant dans lequel pousse vos plants. Le métabolisme des végétaux nécessite du CO2, dans un espace mal ventilé il sera très vite absorbé par les plantes et leur croissance sera compromise.
De plus l'aération permet d'empêcher le développement d'une atmosphère humide qui favorisera la formation de moisissures.

La température de l'air doit se situer idéalement vers 15°C mais les plants se sentiront à l'aise jusqu'à 24°C. Le luxe suprême serait de provoquer un cycle de température qui suive le jour et la nuit un peu plus frais le soir et à température ambiante durant la journée.



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